L’évolution du sommeil avec l’âge

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Une étude de l’évolution du sommeil de la naissance à  l’âge adulte montre que son architecture évolue en fonction de l’âge.

Le nouveau-né passe les trois quarts de sa vie à  dormir et n’a que trois types de sommeil: un sommeil agité, qui représente la moitié de la nuit, et dont on pense qu’il s’agit du précurseur du sommeil paradoxal; un sommeil calme, qui deviendra le sommeil à  ondes lentes; enfin un sommeil intermédiaire qui n’a pas encore évolué dans un sens ou dans l’autre. Les cycles de sommeil ont une durée plus courte que chez l’adulte (cinquante minutes environ). L’alternance veille-sommeil est organisée de façon cyclique, le jour comme la nuit, en périodes de quatre heures, rythmées par les repas.

Avec la maturation du système nerveux central, on constate que l’organisation de l’éveil et du sommeil se modifie.
– De un à  six mois, la durée du sommeil nocturne s’allonge progressivement jusqu’à  neuf ou dix heures. L’enfant « fait » ses nuits. Une expression qui signe un intense soulagement chez la mère! Le sommeil agité, qui représente environ 60% du sommeil du nouveau-né, n’est plus que de 35% vers un an.
– A la fin de la première année, l’organisation circadienne du rythme veille-sommeil se confirme pour aboutir vers un ou deux ans à  un sommeil principalement nocturne, avec une ou deux siestes dans la journée.
– Le sommeil trouve son organisation définitive entre un et cinq ans.
– L’enfant ne dort plus que dix à  douze heures vers cinq ou six ans, et la durée du sommeil diminue jusqu’à  huit heures environ à  seize ans.
Le sommeil paradoxal, qui représente environ 30% du sommeil à  dix ans, se réduit à  20 à  25% à  la puberté.
Chez l’enfant, le sommeil est stable. On ne constate pas de troubles du rythme ni de troubles du sommeil sauf cas exceptionnels.
C’est à  l’adolescence que les choses se gâtent, dans le domaine du sommeil notamment.
– A partir de la puberté, la somnolence diurne augmente notablement, et il n’est pas rare d’observer la réapparition de la sieste chez les adolescents. Ils ont tendance à  « trainer » le soir, sans se résoudre à  aller se coucher, à  rester au lit le matin sans vouloir se lever. Il n’y a là  qu’un classique « retard de phase », c’est à  dire un décalage des heures de sommeil vers le matin, qui correspond à  des phénomènes hormonaux ainsi qu’à  une réaction à  l’environnement et à  l’affirmation de soi.
– Chez la personne âgée, la durée et l’architecture du sommeil changent. Le sommeil profond diminue, alors que le sommeil paradoxal est conservé. On constate des éveils plus nombreux au cours de la nuit, et le temps passé au lit augmente, pour des raisons qui semblent liées davantage au manque d’activité ou à  la souffrance physique qu’au sommeil lui-même.