20 à 40% de la population adulte souffre d’insomnie, qu’elle soit occasionnelle ou chronique (10 à 15%).
Le diagnostic d’insomnie est basé sur l’écoute de la personne. Elle se plaint de sa nuit, de son sommeil long à venir, trop léger, trop court, fragmenté par de nombreux éveils, non réparateur. Mais elle se plaint aussi de sa journée à : elle se dit fatiguée, irritable, mal à l’aise dans son corps, gênée dans son à activité intellectuelle. Elle se sent somnolente, mais ne peut s’endormir lors des essais de sieste. Elle n’est pas satisfaite, ni de sa nuit, ni de sa journée.
Il est classique de différencier plusieurs types d’insomnies : par difficulté d’endormissement, par éveils multiples, et par réveil précoce. Evidemment, des formes mixtes peuvent se rencontrer, associant difficultés d’endormissement éveils multiples et réveil précoce.
Sur le plan évolutif, l’insomnie peut être occasionnelle, transitoire ou chronique.
Occasionnelle, elle ne dure que une à quelques nuits ; transitoire, elle dure de une à quatre semaines à ; chronique, elle évolue sur un ou plusieurs mois.
Il est important d’avoir ces précisions en vue d’un traitement cohérent.
Le diagnostic d’insomnie est essentiellement clinique mais des explorations complémentaires sont parfois utiles pour préciser le type et rechercher certaines causes.
–L’agenda du sommeil permet d’obtenir une évaluation subjective des horaires de sommeil, des délais d’endormissement, des éveils dans la nuit, ainsi que de la qualité du sommeil.
–L’actimétrie est intéressante dans la mesure où elle introduit une mesure objective permettant de compléter les données de l’agenda. Elle se réalise à l’aide d’un appareil porté au poignet enregistrant les mouvements.
–Les enregistrements polygraphiques de sommeil de nuit sont réalisés en ambulatoire ou en laboratoire de sommeil et fournissent des informations complémentaires non suspectées initialement à : mouvements périodiques des membres, apnée du sommeil etc..