Plusieurs catégories de médicaments peuvent être utilisables dans le traitement de l’insomnie et des troubles du sommeil.Ils doivent être prescrits par des médecins et doivent être utilisés selon les règles. Ils sont aussi parfois susceptibles d’entrainer une certaine dépendance psychologique ou même physique.
Les médicaments hypnotiques, aussi appelés somnifères, délivrés sur prescription médicale, sont efficaces sur l’insomnie d’endormissement.Les traitements sont prescrits pour un maximum de quatre semaines, les effets secondaires sont rares et ces médicaments sont particulièrement indiqués pour les personnes qui présentent une insomnie liée à une période difficile ou aux personnes ayant des troubles du sommeil associé à d’autres maladies.
Les traitements psychotropes: face à des troubles du sommeil survemant dans un contexte d’anxiété ou de dépression, les médecins prescrivent parfois directement des médicaments contre l’anxiété (anxyolitiques) ou contre la dépression (antidépresseurs) qui peuvent avoir un effet bénéfique sur le sommeil.
Les anxiolitiques : ils peuvent être pris dans la soirée ou même dans la journée pour diminuer le niveau d’anxiété ou d’appréhension du mauvais sommeil. En général, ils entrainent une relaxation musculaire et psychologique et facilitent ainsi l’endormissement, tout en diminuant le nombre de micro éveils la nuit.
Cependant, la plupart des anxyolitiques sont des benzodiazépines qui peuvent susciter une certaine dépendance avec tendance à augmenter les doses et difficultés lors du sevrage. Par ailleurs, ils peuvent avoir un effet nocif sur la mémoire à court terme.
Ces médicaments sont en général prescrits sur trois mois renouvelables.
Les antidépresseurs: certains médecins pensent que l’insomnie chronique est obligatoirement un signe de dépression. D’autres estiment qu’un traitement antidépresseur permettra de compenser les conséquences de l’insomnie.
Ces médicaments ne sont pas anodins; les premiers jours ils entrainent parfois d’importants effets secondaires dont l’anxiété sévère n’est pas le moindre. Cependant, ils peuvent se révéler nécessaires, sur prescription et sous surveillance médicale très étroite.
Les neuroleptiques: ce sont des médicaments parfois très sédatifs, employés uniquement par les psychiatres en cas d’insomnie aiguà« lors d’une crise d’angoisse, ou en association avec d’autres traitements psychotropes.
Les plantes: depuis toujours, l’effet relaxant des plantes est connu, et nombre d’entre elles sont utilisées en tisanes ou infusions avant le sommeil: valériane, passiflore, tilleul, verveine, fleur d’oranger.
La phytothérapie (ou thérapie par les plantes) est plutôt destinée aux troubles mineurs du sommeil.
La mélatonine est une neurohormone dont la sécrétion (à partir de la glande pinéale) est induite par l’obscurité. Durant la journée, sa concentration dans le sang est très faible. Elle augmente significativement dans le sang en début de soirée et atteint un pic 2 et 5 heures du matin. Sa sécrétion diminue en fin de nuit, au moment du lever du soleil. Il est possible de bloquer la sécrétion nocturne de mélatonine avec une forte lumière artificielle de l’ordre de 2000 lux.
Il existe de grandes différences entre les individus vis à vis du taux de mélatonine. Sa sécrétion et sa libération dépendent beaucoup de l’âge et du sexe.
La mélatonine joue un rôle majeur dans la régulation des rythmes biologiques et le maintien du cycle circadien.
Chez l’animal comme chez l’homme, elle entraîne une resynchronisation des rythmes circadiens, agissant sur notre rythme sommeil/vigilance et sur notre courbe de température.