Apnée du sommeil appareillage

Apnée du sommeil et appareillage

Les apnées du sommeil sont définies par des arrêts répétés de la respiration au cours du sommeil. Ces pauses respiratoires résultent le plus souvent d’un blocage au passage de l’air dans les voies aériennes supérieures, on parle alors d’apnées « obstructives ». Elles sont pathologiques lorsqu’elles durent plus de 10 secondes.

Les apnées peuvent survenir des centaines de fois au cours de la nuit, entraînant une baisse d’oxygénation du sang. On parle de « syndrome d’apnées du sommeil » lorsque ces évènements surviennent plus de 5 fois par heure au cours du sommeil.
Si les épisodes d’apnées sont nombreux, le sommeil n’est plus reposant. Le coeur travaille plus pour mobiliser toutes les réserves en oxygène. Le réveil matinal est alors difficile, avec une sensation de fatigue dès le lever, une somnolence excessive la journée, accompagnée de difficultés de concentration et de troubles de la mémoire.

Environ 2 à  4% de la population générale souffre d’un syndrome d’apnées du sommeil. En général, les hommes sont plus touchés que les femmes.
80% des personnes ayant une hypertension artérielle présentent un syndrome d’apnées du sommeil ainsi que 77% de personnes ayant une obésité majeure, 50% des personnes avec une insuffisance cardiaque et 1/3 des patients diabétiques.

Il existe 4 signes évocateurs d’un syndrome d’apnées du sommeil :
– un ronflement bruyant
– des pauses respiratoires
– des réveils nocturnes avec une sensation d’étouffement
– des changements répétés de position dans le lit.

La personne elle-même ne se rend pas compte qu’elle fait des apnées du sommeil. La plupart du temps, elle n’a même pas conscience de ronfler. En revanche elle perçoit un certain nombre de signes :
– des maux de tête ou une fatigue au réveil
– des sueurs nocturnes
– des levers dans la nuit pour uriner
– une baisse de la libido
– une somnolence diurne
– des troubles de la concentration ou de la mémoire

Certains conseils simples d’hygiène de vie contribuent à  améliorer le confort de la personne :

– éviter les repas copieux le soir
– éviter de se mettre en privation de sommeil
– éviter les somnifères ou l’alcool
– maintenir ou réduire son poids
– éviter la position dorsale. Dormir sur le dos est la position qui favorise le plus les apnées

Malheureusement, ces conseils ne suffisent pas à  eux seuls à  faire disparaitre les apnées et il faut y associer un traitement spécifique ou plutôt un appareillage spécifique.
La machine à  pression positive continue (PPC) est considérée actuellement comme le traitement de référence.
Il s’agit d’une petite machine qui propulse sous pression l’air ambiant dans les voies respiratoire de faà§on continue par l’intermédiaire d’un masque facial qui s’applique sur le nez, parfois sur le nez et sur la bouche. La respiration se fait ainsi plus facilement.
Il est important d’utiliser la machine PPC quotidiennement et pendant toute la durée du sommeil. Un minimum de 4h d’utilisation par jour est nécessaire pour obtenir un réel bénéfice du traitement. Evidemment, la mise en place d’un appareil de PPC nécessite une adaptation qui est parfois difficile les 3 premiers mois.
Mais les bénéfices sont immédiats, la disparition des apnées est immédiate, la qualité du sommeil s’améliore. Dès la première utilisation, une réduction de la somnolence diurne et un sommeil beaucoup plus récupérateur sont constatés.

Sommeil polyphasique

Sommeil-polyphasique

Le sommeil polyphasique est une méthode de repos dans lequel le temps de sommeil d’une journée est réparti en plusieurs périodes au lieu d’être regroupé en une « nuit » (sommeil monophasique)

Le principe de base du sommeil polyphasique consiste à  augmenter le temps de sommeil paradoxal , stade largement responsable des effets de récupération mentale.

Les dormeurs « classiques » ont tout au plus une ou deux heures de sommeil paradoxal par nuit. Pour récolter les bienfaits du sommeil polyphasique, il faut que le sommeil paradoxal représente le plus fort pourcentage du sommeil total.

Vous avez en fait le choix entre six bonnes méthodes.

La premiêre, le sommeil monophasique, est celle que vous pratiquez depuis votre naissance.

Les cinq autres sont pour le moins un peu plus originales.

Avec le sommeil monophasique, vous dormez pendant huit heures et vous avez deux heures de bon sommeil paradoxal. C’est le rythme de la plupart des gens et cela signifie, pour les adeptes du sommeil polyphasique, quatre environ cinq heures par nuit sont perdues dans une perte de conscience inutile.

Des formes de sommeil polyphasique ont été conçues pour les personnes dont les activités exigent des périodes de vigilance rapprochées (militaires, navigateurs solitaires etc.).

Il existe cinq méthodes de sommeil polyphasique, tournant toutes autour de siestes de vingt minutes réparties tout au long de la journée et, dans certains cas, de deux heures de sommeil de base par nuit.

La plus simple est la méthode « Siesta », qui comprend seulement une sieste par jour et une grosse portion de sommeil durant la nuit. Fait remarquable, cette simple sieste dans la journée réduit d’un peu plus d’une heure le besoin quotidien total de sommeil.

La méthode Everyman est simplement une échelle qui propose différentes combinaisons de siestes et de sommeil de base. La quantité de sommeil total par jour est radicalement diminuée avec chaque sieste supplémentaire.

La méthode Uberman, inventée par Pure Doxyk, se compose de six siestes de vingt minutes, sans sommeil de base avec un total de deux heures de sommeil.

Ce qui demande une très grande rigueur concernant les horaires.

Vous ne pouvez pas reporter une sieste de plus de deux heures dans les méthodes Everyman et vous devez les effectuer avec une tolérance d’horaire de plus ou moins trente minutes dans la méthode Uberman.

Si vous manquez une sieste, tout le cycle est perturbé et vous vous sentirez épuisé pendant des jours.

Il est vrai que la rigueur de cet emploi du temps rend la plupart de ces méthodes irréalistes pour les personnes ayant des horaires de travail standard.

Les traitements de l’insomnie sans médicaments

La thérapie cognitive et comportementale
Le traitement de l’insomnie repose d’abord sur le respect des règles d’hygiène du sommeil.
Les méthodes de thérapie cognitive et comportementale sont plutôt destinées aux insomnies chroniques. La thérapie consiste à  participer à  des sessions de groupe conduites par un spécialiste (médecin ou psychologue) pour réfléchir sur son sommeil et modifier ses mauvaises habitudes. Ces sessions se déroulent sur plusieurs semaines et utilisent plusieurs méthodes:

La restriction du temps passé au lit. Cette méthode consiste à  ne rester au lit que pour dormir et à  se lever si on ne dort pas. Plus on est privé de sommeil, plus on a envie de dormir. Si vous faites une nuit blanche, la nuit du lendemain devrait être récupératrice avec une bonne proportion de sommeil lent profond. Au bout de quelques jours, les épisodes de sommeil, certes de courtes durées au début, sont beaucoup plus récupérateurs.

Le contrôle du stimulus . L’insomnie est souvent associée à  des peurs et à  des comportements d’évitement qui aggravent encore les problèmes de sommeil. Cette étape vise à  identifier et à  changer ces mauvaises habitudes.

Les techniques de relaxation
Les techniques de relaxation sont aujourd’hui mieux connues du grand public. Les principes sont simples:
Le contrôle respiratoire de l’inspiration et de l’expiration. La respiration est en effet essentielle à  l’oxygénation du cerveau. Respirer bien à  fond , en prenant son temps, permet de faire une pause et d’apporter une sensation de détente. Le soir, ces exercices de respiration permettent de favoriser la transition entre l’éveil et le sommeil.

La détente progressive des muscles. Cette technique permet de prendre conscience de ses différents muscles (de la face, du cou, des épaules, des bras …en descendant de la tête aux pieds et d’essayer de les décontracter progressivement et de plus en plus.

L’imagerie mentale consiste à  imaginer un lieu ou une situation agréable et à  se concentrer sur cette image qui sert ensuite de repère pour s’évader du présent. Ainsi, au moment de l’endormissement on peut remplacer les idées négatives ou anxiogènes par des images plaisantes.
Ces techniques sont très utiles dans le combat contre l’insomnie. Mais il faut beaucoup s’entraîner pour se les approprier et les utiliser soi-même.

La luminothérapie consiste à  s’exposer à  une lumière forte par une source naturelle (lumière du soleil) ou artificielle à  certains moments de la journée, ce qui permet de resynchroniser les rythmes du sommeil et de l’éveil.
Le principe est de s’exposer 30 à  60 minutes par jour, de préférence le matin (ou avant le travail pour les travailleurs de nuit), en se plaçant dans le champs lumineux d’une lampe de luminothérapie. L’effet positif se fait en général ressentir dès la première semaine d’exposition.

L’acupuncture est régulièrement proposée dans les troubles du sommeil.Il s’agit d’un traitement de fond dont le but est d’obtenir un rétablissement des mécanismes de l’endormissement.
Les résultats sont très variables d’une personne à  l’autre.

Les médicaments du sommeil

les medicaments du sommeil

Plusieurs catégories de médicaments peuvent être utilisables dans le traitement de l’insomnie et des troubles du sommeil.Ils doivent être prescrits par des médecins et doivent être utilisés selon les règles. Ils sont aussi parfois susceptibles d’entrainer une certaine dépendance psychologique ou même physique.

Les médicaments hypnotiques, aussi appelés somnifères, délivrés sur prescription médicale, sont efficaces sur l’insomnie d’endormissement.Les traitements sont prescrits pour un maximum de quatre semaines, les effets secondaires sont rares et ces médicaments sont particulièrement indiqués pour les personnes qui présentent une insomnie liée à  une période difficile ou aux personnes ayant des troubles du sommeil associé à  d’autres maladies.

Les traitements psychotropes: face à  des troubles du sommeil survemant dans un contexte d’anxiété ou de dépression, les médecins prescrivent parfois directement des médicaments contre l’anxiété (anxyolitiques) ou contre la dépression (antidépresseurs) qui peuvent avoir un effet bénéfique sur le sommeil.

Les anxiolitiques : ils peuvent être pris dans la soirée ou même dans la journée pour diminuer le niveau d’anxiété ou d’appréhension du mauvais sommeil. En général, ils entrainent une relaxation musculaire et psychologique et facilitent ainsi l’endormissement, tout en diminuant le nombre de micro éveils la nuit.

Cependant, la plupart des anxyolitiques sont des benzodiazépines qui peuvent susciter une certaine dépendance avec tendance à  augmenter les doses et difficultés lors du sevrage. Par ailleurs, ils peuvent avoir un effet nocif sur la mémoire à  court terme.

Ces médicaments sont en général prescrits sur trois mois renouvelables.

Les antidépresseurs: certains médecins pensent que l’insomnie chronique est obligatoirement un signe de dépression. D’autres estiment qu’un traitement antidépresseur permettra de compenser les conséquences de l’insomnie.

Ces médicaments ne sont pas anodins; les premiers jours ils entrainent parfois d’importants effets secondaires dont l’anxiété sévère n’est pas le moindre. Cependant, ils peuvent se révéler nécessaires, sur prescription et sous surveillance médicale très étroite.

Les neuroleptiques: ce sont des médicaments parfois très sédatifs, employés uniquement par les psychiatres en cas d’insomnie aiguà« lors d’une crise d’angoisse, ou en association avec d’autres traitements psychotropes.

Les plantes: depuis toujours, l’effet relaxant des plantes est connu, et nombre d’entre elles sont utilisées en tisanes ou infusions avant le sommeil: valériane, passiflore, tilleul, verveine, fleur d’oranger.

La phytothérapie (ou thérapie par les plantes) est plutôt destinée aux troubles mineurs du sommeil.

La mélatonine est une neurohormone dont la sécrétion (à  partir de la glande pinéale) est induite par l’obscurité. Durant la journée, sa concentration dans le sang est très faible. Elle augmente significativement dans le sang en début de soirée et atteint un pic 2 et 5 heures du matin. Sa sécrétion diminue en fin de nuit, au moment du lever du soleil. Il est possible de bloquer la sécrétion nocturne de mélatonine avec une forte lumière artificielle de l’ordre de 2000 lux.

Il existe de grandes différences entre les individus vis à  vis du taux de mélatonine. Sa sécrétion et sa libération dépendent beaucoup de l’âge et du sexe.

La mélatonine joue un rôle majeur dans la régulation des rythmes biologiques et le maintien du cycle circadien.

Chez l’animal comme chez l’homme, elle entraîne une resynchronisation des rythmes circadiens, agissant sur notre rythme sommeil/vigilance et sur notre courbe de température.

L’évolution du sommeil avec l’âge

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Une étude de l’évolution du sommeil de la naissance à  l’âge adulte montre que son architecture évolue en fonction de l’âge.

Le nouveau-né passe les trois quarts de sa vie à  dormir et n’a que trois types de sommeil: un sommeil agité, qui représente la moitié de la nuit, et dont on pense qu’il s’agit du précurseur du sommeil paradoxal; un sommeil calme, qui deviendra le sommeil à  ondes lentes; enfin un sommeil intermédiaire qui n’a pas encore évolué dans un sens ou dans l’autre. Les cycles de sommeil ont une durée plus courte que chez l’adulte (cinquante minutes environ). L’alternance veille-sommeil est organisée de façon cyclique, le jour comme la nuit, en périodes de quatre heures, rythmées par les repas.

Avec la maturation du système nerveux central, on constate que l’organisation de l’éveil et du sommeil se modifie.
– De un à  six mois, la durée du sommeil nocturne s’allonge progressivement jusqu’à  neuf ou dix heures. L’enfant « fait » ses nuits. Une expression qui signe un intense soulagement chez la mère! Le sommeil agité, qui représente environ 60% du sommeil du nouveau-né, n’est plus que de 35% vers un an.
– A la fin de la première année, l’organisation circadienne du rythme veille-sommeil se confirme pour aboutir vers un ou deux ans à  un sommeil principalement nocturne, avec une ou deux siestes dans la journée.
– Le sommeil trouve son organisation définitive entre un et cinq ans.
– L’enfant ne dort plus que dix à  douze heures vers cinq ou six ans, et la durée du sommeil diminue jusqu’à  huit heures environ à  seize ans.
Le sommeil paradoxal, qui représente environ 30% du sommeil à  dix ans, se réduit à  20 à  25% à  la puberté.
Chez l’enfant, le sommeil est stable. On ne constate pas de troubles du rythme ni de troubles du sommeil sauf cas exceptionnels.
C’est à  l’adolescence que les choses se gâtent, dans le domaine du sommeil notamment.
– A partir de la puberté, la somnolence diurne augmente notablement, et il n’est pas rare d’observer la réapparition de la sieste chez les adolescents. Ils ont tendance à  « trainer » le soir, sans se résoudre à  aller se coucher, à  rester au lit le matin sans vouloir se lever. Il n’y a là  qu’un classique « retard de phase », c’est à  dire un décalage des heures de sommeil vers le matin, qui correspond à  des phénomènes hormonaux ainsi qu’à  une réaction à  l’environnement et à  l’affirmation de soi.
– Chez la personne âgée, la durée et l’architecture du sommeil changent. Le sommeil profond diminue, alors que le sommeil paradoxal est conservé. On constate des éveils plus nombreux au cours de la nuit, et le temps passé au lit augmente, pour des raisons qui semblent liées davantage au manque d’activité ou à  la souffrance physique qu’au sommeil lui-même.

Bien dormir : 8 règles alimentaires d’hygiène du sommeil

matin-ensoleille

-Dormir selon ses besoins, mais pas plus; évitez les siestes longues (supérieures à  une heure) ou trop tardives (après 16h).

– Trouver son rythme de sommeil et l’adopter régulièrement: heure de lever et de coucher toujours à  la même heure.

– Limiter le bruit, la lumière et une température excessive dans la chambre à coucher.

– Eviter la caféine, la vitamine C, l’alcool, la nicotine et les repas trop copieux le soir.

– Pratiquer un exercice physique dans la journée – mais de préférence pas après 17h- et des activités relaxantes le soir: lecture, musique douce.

– Bien marquer le moment du réveil (douche, exercice physique, ambiance lumineuse forte).

– Ne pas trainer au lit quand on est réveillé.

Pour les personnes âgées, retarder le coucher.

– Eviter de regarder la télévision tard, surtout les films stressants et de travailler le soir.

Le travail de nuit

travail de nuit

En France, près d’un million de personnes travaillent de nuit. Ce type de travail est indispensable dans certaines professions: les infirmières, les médecins, les pompiers, les policiers, les taxis, les ouvriers de certaines usines …

Or nos rythmes biologiques et hormonaux sont tels que nous sommes constitués pour dormir la nuit et non pour travailler de nuit. Les tâches nocturnes déstabilisent l’organisme, car souvent les gens travaillent cinq jours de suite, puis tentent, les deux jours restants de la semaine, de profiter de leur famille ou de quelques loisirs diurnes. Ils éprouvent ainsi une sorte de jet lag quasi permanent durant presque toute leur vie au travail.

Ce décalage horaire détériore progressivement leur performance au travail et leur métabolisme quotidien, avec notamment plus d’ulcères digestifs, du fait de sécrétions digestives intempestives.

Les plus grandes catastrophes se produisent la nuit à cause de la privation de sommeil: Tchernobyl, explosion de la navette spatiale Challenger en 1986, naufrage du pétrolier Exxon Valdez…

Presque tous les travailleurs de nuit présentent une tendance à la somnolence et une diminution de leurs capacités à travailler au petit matin, de deux à sept heures du matin, surtout s’ils ont une dette de sommeil. C’est pour éviter de nouvelles tragédies que de nombreux aménagements ont été apportés aux conditions de travail des pilotes d’avion et des conducteurs de poids-lourds.

Parfois,il est préférable que ces sujets puissent dormir une courte période de sommeil au milieu de leur travail de nuit, notamment pendant le « creux de vigilance » entre deux et six heures du matin. pour leur permettre de mieux maintenir leur vigilance et leurs performances pendant le reste de leur temps de travail.

Les travailleurs de nuit arrivent le plus souvent à endurer ce type de changement permanent de leur rythme circadien jusqu’à quarante ans environ, après cet age, leur organisme tolère moins bien ces variations. Ces sujets doivent alors parfois revenir à une activité diurne et un repos nocturne.

Pour resynchroniser l’horloge biologique de ces personnes, on peut utiliser la luminothérapie qui consiste en une exposition à une lumière intense de 10000 lux, le soir et/ou durant leur travail de nuit, et de se protéger de cette lumière vive le matin.

Si vous êtes astreint à un travail posté, vous pouvez suivre ces quelques règles simples:

-laissez-vous du temps pour vous relaxer après le travail avant de vous coucher.

-Planifiez vos horaires de sommeil et tachez de vous y tenir.

-Vérifiez que votre chambre à coucher est plongé dans l’obscurité et bien insonorisée. En effet, le bruit est l’une des causes principales d’insomnie chez les travailleurs de nuit.

Vous pouvez vous aider de masques de nuit et de bouchons anti-bruit pour les oreilles

– Débranchez la sonnette d’entrée et le téléphone.

– Prévenez les autres membres de la famille que vous dormez, en affichant un panneau « ne pas déranger » sur la porte de votre chambre à coucher.

– Profitez au maximum des jours de repos pour récupérer de votre dette de sommeil: courtes siestes et grasse matinée.

Le décalage horaire

decalage horaire

Le décalage horaire est lié à  une désynchronisation de l’horloge biologique interne, du fait d’arriver dans une zone où le nouveau fuseau horaire a été changé plus vite que le corps n’a eu de possibilités de s’y adapter. Les rythmes cardio-vasculaires, endocriniens, respiratoires du voyageur restent au début synchronisés sur l’horaire du lieu de départ et ne vont s’ajuster que très lentement.
Si un voyageur franchit plusieurs fuseaux horaires par avion, ou si un travailleur déplace ses temps d’activité et de repos de plus de cinq heures sur 24 heures, ce déphasage brutal va obliger l’organisme à  s’ajuster au nouvel horaire et à  un changement de phase des rythmes circadiens. L’ajustement va porter sur l’alternance veille -repos, mais aussi sur la température et les sécrétions hormonales.

En retard de phase, en allant vers l’ouest, l’endormissement est rapide et le réveil matinal précoce, alors qu’en avance de phase, vers l’est, on présente une insomnie d’endormissement et des réveils nocturnes en début de nuit.

Il faut environ 8 jours pour que la température de notre corps s’ajuste au nouvel horaire, et près de 3 semaines pour que le cortisol soit de nouveau sécrété à  l’heure habituelle.
Cela occasionne notamment des difficultés d’endormissement et de la peine à  rester endormi, avec une sensation de fatigue, voire d’épuisement et de nausées. le sommeil sera peu réparateur, avec plusieurs réveils nocturnes. De jour, on éprouve des difficultés de concentration, une irritabilité et un ralentissement  de ses réactions.
Dès que l’on effectue un vol long courrier, on est exposé à  ce genre de problème.
Comment le gérer au mieux?
– Essayez de vous mettre à  l’heure du pays de votre destination avant de partir, surtout si vous voyagez vers l’est.
– Levez-vous chaque jour un peu plus tôt les jours précédant votre départ.
– A l’inverse, si vous partez vers l’ouest, vous devrez essayer de vous lever chaque jour un peu plus tard.
– Prenez vos repas à  une heure la plus proche possible de votre point de destination.
– Une fois dans l’avion, buvez beaucoup d’eau, pour ne pas vous déshydrater.
– Pensez à  vous munir d’un masque pour dormir et d’un petit coussin gonflable.
– Faites des allées et venues dans l’avion et des étirements musculaires durant le trajet.
– Dormez surtout si votre avion va vers l’est et non vers l’ouest.
– Une fois arrivé à  destination, mettez vous immédiatement à  l’heure du pays où vous êtes.
– N’allez pas au lit parceque vous vous sentez fatigué, attendez plutôt l’heure habituelle du coucher dans le pays.
– Il est important de vous exposer au soleil autant que possible tôt le matin, si vous devez vous lever tôt ou en fin de journée, si vous devez vous lever tard le lendemain matin.
– Si vous devez rester éveillé et que votre corps ne demande qu’à  s’endormir, essayez de vous exposer le plus possible au soleil.
Après 3 ou 4 jours, votre horloge biologique sera reprogrammée à  l’heure locale.

Insomnie: le mal du siècle

Attractive woman having a headache while her husband is sleeping

20 à  40% de la population adulte souffre d’insomnie, qu’elle soit occasionnelle ou chronique (10 à  15%).
Le diagnostic d’insomnie est basé sur l’écoute de la personne. Elle se plaint de sa nuit, de son sommeil long à  venir, trop léger, trop court, fragmenté par de nombreux éveils, non réparateur. Mais elle se plaint aussi de sa journée à : elle se dit fatiguée, irritable, mal à  l’aise dans son corps, gênée dans son à activité intellectuelle. Elle se sent somnolente, mais ne peut s’endormir lors des essais de sieste. Elle n’est pas satisfaite, ni de sa nuit, ni de sa journée.

Il est classique de différencier plusieurs types d’insomnies : par difficulté d’endormissement, par éveils multiples, et par réveil précoce. Evidemment, des formes mixtes peuvent se rencontrer, associant difficultés d’endormissement éveils multiples et réveil précoce.

Sur le plan évolutif, l’insomnie peut être occasionnelle, transitoire ou chronique.

Occasionnelle, elle ne dure que une à  quelques nuits ; transitoire, elle dure de une à  quatre semaines à ; chronique, elle évolue sur un ou plusieurs mois.
Il est important d’avoir ces précisions en vue d’un traitement cohérent.

Le diagnostic d’insomnie est essentiellement clinique mais des explorations complémentaires sont parfois utiles pour préciser le type et rechercher certaines causes.

L’agenda du sommeil permet d’obtenir une évaluation subjective des horaires de sommeil, des délais d’endormissement, des éveils dans la nuit, ainsi que de la qualité du sommeil.

L’actimétrie est intéressante dans la mesure où elle introduit une mesure objective permettant de compléter les données de l’agenda. Elle se réalise à  l’aide d’un appareil porté au poignet enregistrant les mouvements.

Les enregistrements polygraphiques de sommeil de nuit sont réalisés en ambulatoire ou en laboratoire de sommeil et fournissent des informations complémentaires non suspectées initialement à : mouvements périodiques des membres, apnée du sommeil etc..

Les bienfaits du sommeil

bienfaits du sommeil

Bien au delà  de l’irritabilité qu’ils provoquent, les troubles du sommeil sont des facteurs aggravants, de la dépression, des maladies cardiovasculaires et de l’obésité.

C’est en effet, au cours du sommeil que les réserves énergétiques et métaboliques se reconstituent, que le corps se défend contre les infections et les anomalies immunitaires.

– Le sommeil permet d’évacuer la fatigue physique et psychologique accumulées durant la journée, et procure une détente bienfaisante.

  Le sommeil déclenche la sécrétion de l’hormone de croissance dont 60 à  70% sont fabriqués pendant la phase de sommeil profond. Cette hormone est responsable de la synthèse des protéines, elle participe au renouvellement cellulaire, à  l’entretien des muscles, des tissus et des os. Ce qui explique que sa production diminue  avec le temps puisque le sommeil profond diminue avec l’âge.

  Pendant le sommeil paradoxal, nous évacuons notre tension nerveuse et nous organisons notre mémoire, grâce à  l’oubli qui permet de faire « un tri », et de gérer les événements.

  Le sommeil permet également de lutter contre la douleur : migraine, céphalée de tension musculaire etc. Et à  l’inverse , l’insomnie peut aggraver les migraines et les douleurs musculaires. Des enregistrements de sommeil ont montré que ces patients manquaient cruellement de sommeil lent profond, ce stade qui permet une récupération profonde.