Apnée du sommeil appareillage

Apnée du sommeil et appareillage

Les apnées du sommeil sont définies par des arrêts répétés de la respiration au cours du sommeil. Ces pauses respiratoires résultent le plus souvent d’un blocage au passage de l’air dans les voies aériennes supérieures, on parle alors d’apnées « obstructives ». Elles sont pathologiques lorsqu’elles durent plus de 10 secondes.

Les apnées peuvent survenir des centaines de fois au cours de la nuit, entraînant une baisse d’oxygénation du sang. On parle de « syndrome d’apnées du sommeil » lorsque ces évènements surviennent plus de 5 fois par heure au cours du sommeil.
Si les épisodes d’apnées sont nombreux, le sommeil n’est plus reposant. Le coeur travaille plus pour mobiliser toutes les réserves en oxygène. Le réveil matinal est alors difficile, avec une sensation de fatigue dès le lever, une somnolence excessive la journée, accompagnée de difficultés de concentration et de troubles de la mémoire.

Environ 2 à  4% de la population générale souffre d’un syndrome d’apnées du sommeil. En général, les hommes sont plus touchés que les femmes.
80% des personnes ayant une hypertension artérielle présentent un syndrome d’apnées du sommeil ainsi que 77% de personnes ayant une obésité majeure, 50% des personnes avec une insuffisance cardiaque et 1/3 des patients diabétiques.

Il existe 4 signes évocateurs d’un syndrome d’apnées du sommeil :
– un ronflement bruyant
– des pauses respiratoires
– des réveils nocturnes avec une sensation d’étouffement
– des changements répétés de position dans le lit.

La personne elle-même ne se rend pas compte qu’elle fait des apnées du sommeil. La plupart du temps, elle n’a même pas conscience de ronfler. En revanche elle perçoit un certain nombre de signes :
– des maux de tête ou une fatigue au réveil
– des sueurs nocturnes
– des levers dans la nuit pour uriner
– une baisse de la libido
– une somnolence diurne
– des troubles de la concentration ou de la mémoire

Certains conseils simples d’hygiène de vie contribuent à  améliorer le confort de la personne :

– éviter les repas copieux le soir
– éviter de se mettre en privation de sommeil
– éviter les somnifères ou l’alcool
– maintenir ou réduire son poids
– éviter la position dorsale. Dormir sur le dos est la position qui favorise le plus les apnées

Malheureusement, ces conseils ne suffisent pas à  eux seuls à  faire disparaitre les apnées et il faut y associer un traitement spécifique ou plutôt un appareillage spécifique.
La machine à  pression positive continue (PPC) est considérée actuellement comme le traitement de référence.
Il s’agit d’une petite machine qui propulse sous pression l’air ambiant dans les voies respiratoire de faà§on continue par l’intermédiaire d’un masque facial qui s’applique sur le nez, parfois sur le nez et sur la bouche. La respiration se fait ainsi plus facilement.
Il est important d’utiliser la machine PPC quotidiennement et pendant toute la durée du sommeil. Un minimum de 4h d’utilisation par jour est nécessaire pour obtenir un réel bénéfice du traitement. Evidemment, la mise en place d’un appareil de PPC nécessite une adaptation qui est parfois difficile les 3 premiers mois.
Mais les bénéfices sont immédiats, la disparition des apnées est immédiate, la qualité du sommeil s’améliore. Dès la première utilisation, une réduction de la somnolence diurne et un sommeil beaucoup plus récupérateur sont constatés.

Sommeil polyphasique

Sommeil-polyphasique

Le sommeil polyphasique est une méthode de repos dans lequel le temps de sommeil d’une journée est réparti en plusieurs périodes au lieu d’être regroupé en une « nuit » (sommeil monophasique)

Le principe de base du sommeil polyphasique consiste à  augmenter le temps de sommeil paradoxal , stade largement responsable des effets de récupération mentale.

Les dormeurs « classiques » ont tout au plus une ou deux heures de sommeil paradoxal par nuit. Pour récolter les bienfaits du sommeil polyphasique, il faut que le sommeil paradoxal représente le plus fort pourcentage du sommeil total.

Vous avez en fait le choix entre six bonnes méthodes.

La premiêre, le sommeil monophasique, est celle que vous pratiquez depuis votre naissance.

Les cinq autres sont pour le moins un peu plus originales.

Avec le sommeil monophasique, vous dormez pendant huit heures et vous avez deux heures de bon sommeil paradoxal. C’est le rythme de la plupart des gens et cela signifie, pour les adeptes du sommeil polyphasique, quatre environ cinq heures par nuit sont perdues dans une perte de conscience inutile.

Des formes de sommeil polyphasique ont été conçues pour les personnes dont les activités exigent des périodes de vigilance rapprochées (militaires, navigateurs solitaires etc.).

Il existe cinq méthodes de sommeil polyphasique, tournant toutes autour de siestes de vingt minutes réparties tout au long de la journée et, dans certains cas, de deux heures de sommeil de base par nuit.

La plus simple est la méthode « Siesta », qui comprend seulement une sieste par jour et une grosse portion de sommeil durant la nuit. Fait remarquable, cette simple sieste dans la journée réduit d’un peu plus d’une heure le besoin quotidien total de sommeil.

La méthode Everyman est simplement une échelle qui propose différentes combinaisons de siestes et de sommeil de base. La quantité de sommeil total par jour est radicalement diminuée avec chaque sieste supplémentaire.

La méthode Uberman, inventée par Pure Doxyk, se compose de six siestes de vingt minutes, sans sommeil de base avec un total de deux heures de sommeil.

Ce qui demande une très grande rigueur concernant les horaires.

Vous ne pouvez pas reporter une sieste de plus de deux heures dans les méthodes Everyman et vous devez les effectuer avec une tolérance d’horaire de plus ou moins trente minutes dans la méthode Uberman.

Si vous manquez une sieste, tout le cycle est perturbé et vous vous sentirez épuisé pendant des jours.

Il est vrai que la rigueur de cet emploi du temps rend la plupart de ces méthodes irréalistes pour les personnes ayant des horaires de travail standard.